L’assurance habitation et les dégâts liés à un manque d’élagage : notions générales et responsabilités
En Gironde comme ailleurs, un arbre mal entretenu peut provoquer des dégâts importants : chutes de branches, racines soulevant une allée, tuiles endommagées. Face à ces risques, la question que me posent fréquemment mes clients est simple : mon assurance habitation prendra-t-elle en charge ces dommages si je n’ai pas élagué ?
Avant d’entrer dans les détails techniques, rappelons que la réponse dépend d’une combinaison de facteurs : le type de garantie souscrite, la cause du sinistre, et la répartition des responsabilités entre propriétaire, locataire, ou tiers. Les grands assureurs comme MAIF, Matmut, GMF, Groupama, Macif, Allianz, Axa, Crédit Agricole Assurances, Generali ou LCL Assurances proposent des formules similaires, mais les clauses diffèrent sensiblement d’un contrat à l’autre.
Principales garanties concernées
On retrouve essentiellement trois mécanismes qui peuvent intervenir :
- La garantie responsabilité civile (du locataire ou du propriétaire) : pour les dommages causés à un tiers.
- La garantie « détériorations immobilières » : spécifique pour les dégâts laissés par un locataire à la restitution du logement.
- La multirisque habitation (MRH) : couvre un panel de sinistres (dégâts des eaux, tempêtes, incendies) qui peuvent résulter d’un arbre tombé.
Ces garanties ne se substituent pas à l’obligation d’entretien. Si l’assureur constate une négligence manifeste, il peut réduire l’indemnisation voire la refuser.
Tableau récapitulatif des garanties
| Garantie | Couverture possible | Limites fréquentes |
|---|---|---|
| Responsabilité civile | Dommages à un tiers par une branche tombée | Ne couvre pas la vétusté ou défaut d’entretien |
| Détériorations immobilières | Remise en état après départ du locataire | Exclut entretien courant et usure normale |
| Multirisque habitation | Sinistres liés à tempêtes, incendies, chutes d’arbres | Franchises et exclusions en cas de négligence |
Exemple concret : dans un village du Médoc, j’ai accompagné un propriétaire dont une branche a sectionné la gouttière puis causé une infiltration. L’assurance MRH a pris en charge les réparations après expertise, mais l’indemnité a été minorée car l’expert a relevé l’absence d’élagage depuis plusieurs années.
Pour mieux chiffrer vos interventions d’élagage et anticiper les discussions avec votre assureur, consultez des ressources pratiques : critères et prix d’élagage, coût d’un élagage et comment demander un devis.
Dans la section suivante je détaille les démarches à entreprendre en cas de sinistre lié à un arbre non entretenu : déclaration, expertise, et pièces à fournir pour maximiser vos chances d’indemnisation.

Comment l’assurance prend en charge les dommages causés par des branches non élaguées : démarches et preuves
Lorsqu’un incident survient — chute de branche sur une voiture, toit perforé, ou dégât des eaux provoqué par des tuiles abîmées — la procédure d’indemnisation obéit à des étapes strictes. Connaitre ces étapes vous évitera des pertes de temps et limitera les refus liés à des formalités mal remplies.
Étapes clés pour déclarer un sinistre lié à un arbre
- Constat et sécurisation : si la situation est dangereuse, faites couper l’accès et prévenez les services d’urgence si nécessaire.
- Collecte de preuves : photos, vidéos, témoignages, factures d’entretien antérieures si elles existent.
- État des lieux : établissez un état des lieux précis si le dommage concerne un logement loué.
- Déclaration à l’assureur : déclarer rapidement en précisant la nature du sinistre et en joignant les preuves.
- Expertise : l’assureur mandate souvent un expert ; accompagnez-le et fournissez tous les justificatifs.
L’assureur évaluera la part de responsabilité : si la chute est liée à une tempête exceptionnelle, la franchise et les clauses climatiques s’appliqueront. Si l’expert constate un manque d’entretien évident, l’indemnisation peut être réduite.
Documents à rassembler
- Photos avant/après montrant l’état de l’arbre et les dommages.
- Devis ou factures de professionnels ayant réalisé ou recommandé de l’élagage.
- Courriers échangés avec le locataire s’il s’agit d’une location.
- Historique d’entretien si disponible (contrat d’élagage, visites).
| Pièce | Rôle dans le dossier | Conseil pratique |
|---|---|---|
| Photos | Prouver l’origine et l’ampleur du sinistre | Prendre clichés datés sous plusieurs angles |
| Factures d’élagage | Montrer un entretien régulier | Conserver au moins 3 ans de justificatifs |
| État des lieux | Distinguer dégâts locatifs et usure normale | Faire réaliser systématiquement un état des lieux contradictoire |
Je me souviens d’un cas à Bordeaux : un locataire a laissé un hibiscus en pot sans entretien, et une tempête a renversé le pot sur une voiture. L’assurance habitation a couvert le bris, mais l’absence d’entretien du locataire a été notée. La procédure a été simplifiée car le propriétaire disposait d’un état des lieux et de photos datées.
Si vous êtes propriétaire bailleur, pensez à vérifier la présence d’une clause spécifique dans la garantie « détériorations immobilières ». Cette garantie peut intervenir pour les dégâts que le locataire a causés à la restitution, mais elle n’exonère pas de la preuve d’un manquement manifeste à l’entretien.
Avant de contacter l’assurance, consultez des ressources pratiques sur l’intervention professionnelle : intervention d’élagage professionnelle et les aspects liés aux déchets verts gestion des déchets verts. Ces éléments servent souvent de preuve d’un entretien correct et peuvent influencer positivement l’expertise.
Terminez toujours vos dossiers par une synthèse chronologique : cela facilite l’instruction du sinistre et réduit le risque de contestation. Cette méthode augmente vos chances d’obtenir une indemnisation juste.
Exclusions fréquentes : quand l’assurance refuse l’indemnisation pour défaut d’élagage
Les refus d’indemnisation ne sont pas rares lorsqu’un sinistre implique un arbre mal entretenu. Comprendre les motifs de refus permet d’anticiper des gestes simples pour protéger son patrimoine. Les assureurs appliquent des exclusions précises : usure normale, entretien insuffisant, et certains événements qualifiés de faute lourde.
Cas types d’exclusions
- Entretien insuffisant : si l’expert constate que l’arbre n’a pas été taillé depuis des années, il peut estimer une négligence.
- Dommages liés à la vétusté : usure progressive d’un toit ou d’une gouttière souvent refusée.
- Actes intentionnels : exclusion si l’origine est un acte volontaire.
- Sinistres couverts par une autre police : par exemple, recours à une assurance décennale pour certains travaux mal exécutés.
Les compagnies d’assurance (MAIF, Macif, Generali, etc.) disposent toutes de clausules qui peuvent sembler proches, mais la terminologie change. Pour éviter toute surprise, lisez attentivement les « conditions générales » et posez des questions précises à votre conseiller.
| Motif de refus | Illustration | Que faire ? |
|---|---|---|
| Absence d’entretien | Arbre mort non élagué provoquant effondrement | Présenter des factures d’entretien antérieures ou devis |
| Usure normale | Peinture, sols abîmés par le temps | Prendre en charge la remise à neuf ou négocier avec l’assureur |
| Cause externe | Dommage causé par un tiers (vandalisme) | Porter plainte et fournir le rapport à l’assurance |
Cas pratique : un propriétaire à Arcachon a vu sa clôture endommagée après une tempête. L’assurance a couvert la réparation du panneau cassé, mais a refusé la prise en charge des racines qui avaient fissuré la fondation car l’expert a relevé une absence de maîtrise de la végétation depuis plusieurs années.
Mesures pour réduire le risque de refus
- Souscrire des options supplémentaires adaptées (vérifier si la MRH inclut la garantie « arbres et végétaux »).
- Conserver des preuves d’entretien : factures, courriers, contrats avec un élagueur.
- Réaliser des inspections régulières et noter les anomalies.
Pour estimer le budget et le calendrier des travaux d’élagage, consultez nos pages pratiques : calcul du prix d’élagage, durée d’un élagage et options pour le travail en hauteur (élagage sans nacelle).
En résumé, l’assurance peut couvrir de nombreux sinistres liés à un arbre, mais la preuve d’un entretien régulier est souvent déterminante. Sans elle, le sinistré court le risque d’un refus partiel ou total.

Prévention active : bonnes pratiques d’élagage pour sécuriser votre assurance habitation
Prévenir vaut mieux que guérir. Dans ma pratique en Gironde, j’ai vu trop de propriétaires retardant l’élagage par souci d’économie, pour finalement payer beaucoup plus après un sinistre. Des gestes simples, documentés et réguliers, renforcent votre dossier auprès des assureurs et réduisent les risques réels pour votre habitation.
Plan d’action préventif
- Évaluation annuelle : faites inspecter vos arbres chaque année par un professionnel qualifié.
- Interventions programmées : planifiez les élagages selon l’espèce et l’état sanitaire.
- Archivage : conservez devis et factures, photos avant/après et PV d’intervention.
- Communication avec le locataire : mettez les obligations d’entretien dans le bail si vous louez.
Ces gestes témoignent d’une gestion responsable. En cas de sinistre, ils servent à démontrer que vous avez agi conformément aux recommandations techniques et aux exigences d’assurance.
| Action | Pourquoi c’est utile | Ressources |
|---|---|---|
| Inspection annuelle | Repérer maladies et branches dangereuses | Intervention professionnelle |
| Contrat d’élagage | Prouver l’entretien régulier | Demander un devis |
| Élimination des déchets | Respecter la réglementation locale | Gestion des déchets verts |
Sur le plan technique, l’élagage doit respecter les saisons et la physiologie de l’arbre. Certaines essences supportent mieux une taille au printemps, d’autres à l’automne. Le recours à un élagueur qualifié garantit une intervention respectueuse, limitant le stress arboricole et les risques de pourriture.
- Privilégiez les interventions légères et régulières plutôt que des tailles sévères irrégulières.
- Demandez toujours un devis détaillant les travaux et la gestion des déchets.
- Pensez aux aides fiscales disponibles pour certains travaux (vérifiez les conditions sur aide/crédit d’impôt).
Exemple : un syndicat de copropriété à Libourne a mis en place un calendrier d’entretien piloté par un jardinier-paysagiste. Après deux ans, les sinistres liés aux arbres ont diminué de 70% et la compagnie d’assurance a maintenu des tarifs stables lors du renouvellement du contrat.
Enfin, quand vous contactez votre assureur (que ce soit MAIF, GMF ou Axa), demandez quelles preuves ils exigent en cas de sinistre végétal. Adapter votre plan d’entretien à ces exigences vous évitera des déconvenues.
Phrase-clé : Un entretien régulier, documenté et réalisé par un professionnel augmente sensiblement vos chances d’obtenir une indemnisation en cas de sinistre.
Recours, litiges et solutions pratiques lorsque l’assurance refuse de couvrir un dégât lié au manque d’élagage
Si votre dossier est rejeté ou minoré, il existe plusieurs voies pour contester la décision. L’approche la plus efficace combine dialogue, médiation, et, en dernier recours, action judiciaire. J’explique ici les étapes pragmatiques que j’ai observées sur le terrain depuis 2001.
Voies de recours possibles
- Réexamen amiable : fournissez des éléments complémentaires (factures, rapport d’expert indépendant).
- Médiation : saisir le médiateur de l’assurance si le désaccord persiste.
- Expertise contradictoire : demander la présence d’un expert indépendant pour contre-expertise.
- Procédure judiciaire : en dernier recours, engager une action en référé ou au fond.
| Recours | Quand l’utiliser | Probabilité de succès |
|---|---|---|
| Réexamen amiable | Si le dossier manque de preuves | Élevée si nouvelles preuves apportées |
| Médiation | En cas de désaccord persistant | Moyenne à élevée selon la qualité du dossier |
| Action judiciaire | Si mauvaise foi ou préjudice important | Variable, coûteuse mais parfois nécessaire |
Dans les conflits locatifs, la garantie « loyers impayés » (GLI) peut parfois inclure des clauses sur les dégradations. Vérifiez votre contrat ou celui du propriétaire. Si le locataire a des obligations contractuelles d’entretien, la charge peut lui être imputée.
Je conseille souvent d’entamer une contre-expertise technique réalisée par un professionnel du paysage. Ce rapport, précis et argumenté, peut renverser une décision initiale. Les assureurs comme Groupama ou Crédit Agricole Assurances acceptent volontiers une expertise contradictoire quand le dossier est solide.
Étapes pratiques en cas de refus
- Rassembler tous les éléments manquants : devis, photos, témoignages.
- Demander formellement à l’assureur la motivation écrite du refus.
- Saisir le médiateur si la réponse n’est pas satisfaisante.
- Envisager une action judiciaire en dernier recours après estimation des coûts.
Exemple vécu : un client a obtenu la révision d’un refus après avoir fourni des factures d’élagage réalisées deux ans avant le sinistre. L’expert judiciaire a conclu que l’arbre était en bon état au regard des interventions documentées, et l’assurance a finalement indemnisé les réparations.
Pour anticiper ce type de situation, je recommande de faire appel à un élagueur-certifié pour des interventions régulières et de conserver un dossier chronologique. Pour estimer les coûts et planifier une intervention conforme aux attentes des assureurs, consultez nos fiches techniques sur les coupes et le calcul des prix.

Phrase-clé : En cas de refus, l’organisation d’un dossier solide et la saisine des instances appropriées augmentent significativement vos chances d’obtenir réparation.
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Non systématiquement. La couverture dépend de la garantie souscrite et de l’existence d’un entretien régulier. En cas de négligence avérée, l’indemnisation peut être réduite ou refusée.
Que faire immédiatement après la chute d’une branche ?
Sécuriser la zone, prendre des photos et vidéos datées, rassembler les devis ou factures d’entretien antérieurs et déclarer le sinistre à votre assureur le plus rapidement possible.
Le locataire peut-il être tenu responsable des dégâts dus à un arbre ?
Oui, si la détérioration relève d’un manquement à ses obligations (ex : entretien inscrit au bail). Sinon, la responsabilité peut revenir au propriétaire. L’état des lieux et les preuves d’entretien sont déterminants.
Comment prouver que j’ai entretenu mes arbres pour convaincre l’assureur ?
Conservez factures, contrats d’entretien, photos datées avant/après interventions et tout échange écrit avec un professionnel. Ces éléments renforcent votre dossier lors d’une expertise.
Où trouver un professionnel fiable et un devis pour l’élagage ?
Demandez des devis détaillés auprès d’élagueurs certifiés et consultez des ressources spécialisées comme les pages pratiques de Brico-Relax pour les coûts et critères d’intervention.






